Approches

La psychiatrie

La psychiatrie cherche à diagnostiquer au sein de la vie subjective des personnes des altérations qui constituent des maladies mentales, et à proposer des traitements pharmacologiques et sociaux pour annuler ou diminuer les effets de tels troubles. De ce point de vue, la psychiatrie ne diffère pas des autres spécialités médicales et les soins qu’elle dispense sont reconnus et remboursés par le système de sécurité sociale suisse.

Psychiatrie ou psychothérapie ?

Cependant, toute personne qui se rend « chez le psy » attend à juste titre d’être considéré dans sa singularité et sa subjectivité. La prise en compte de cette subjectivité en tant qu’élément spécifique du soin psychique impose de tolérer par conséquent une limitation à la validation expérimentale des résultats thérapeutiques propres aux sciences de la nature et aux sciences médicales.

La différence essentielle ente la psychiatrie et la psychothérapie tient sur le fait que la première est en quête de vérité objective, alors que la seconde recherche la vérité personnelle et non universelle. L’exploration de cette vérité personnelle se fait par le biais de l’implication subjective du psychothérapeute.

La psychothérapie

Le psychothérapeute qui écoute son patient n’aspire pas seulement et en première intention à formuler un diagnostic de type médical, mais cherche à comprendre de manière intuitive le mode de fonctionnement mental qui réside derrière le trouble et sa manifestation clinique. La compétence du psychothérapeute se fonde sur sa capacité à se mettre à la place de son patient afin de rendre intelligible ce qu’il n’est pas capable de ressentir émotionnellement et de communiquer de façon explicite par le langage.

But de la psychothérapie

La psychothérapie pourrait être définie comme le moyen de développer chez le patient la fonction de compréhension émotionnelle qui lui fait tout ou en partie défaut. Le psychothérapeute s’occupe d’objets tels que les émotions, les sentiments, les pensées, les souvenirs, l’identité, des objets réels même si immatériels. Par l’entremise d’un travail intuitif qui prend appui sur la relation présente au thérapeute, le clinicien peut formuler des hypothèses susceptibles d’expliquer les perturbations du développement émotionnel et relationnel de son patient. Tandis qu’il communique les éléments de sa vie psychique, le patient attend des réponses de son thérapeute. C’est sur cette relation de base que progressivement le patient va expérimenter un sentiment réparateur de confiance et de sécurité qui a manqué dans le développement premier du patient. De cette façon, le patient va progressivement « lâcher » les symptômes et troubles avec lesquels il est venu en thérapie.